Madame, Monsieur,
Nous souhaitons par ce courrier
demander un droit de réponse à votre article du 20 mars dernier. En
effet, nous jugeons celui-ci orienté et complètement exagéré
quand à certains phrases et photos qui y figurent. Nous le jugeons
également incomplet, mettant de coté différents aspects cruciaux
du dossier et ce dans la mesure ou c'est le seul article que vous
avez diffusé depuis notre départ de la Maison
de la Nature.
Comment pouvez-vous réduire notre
départ à « les services de la mairie s'affairent à nettoyer
le capharnaüm laissé sur place » et à « détritus
cartons, plastique, ferraille...etc à l'intérieur comme à
l'extérieur, les occupants ont laissé un véritable capharnaüm » ?
Comment pouvez vous réduire notre
occupation et notre départ à ces 2 photos, l'une montrant l'abri
que nous avions construit collectivement en cours de démontage ainsi
que la banderole en cours de décrochage par les agents de la mairie
et l'autre montrant notre table de vie, un des rares mobilier présent
dans la maison à notre arrivée, qui se retrouvaient souvent remplis
du matériel de nos activités, de nourritures, d'outillage en tout
genre ?...
Vous avez, par cette méthode, par le
choix de vos mots (capharnaüm par 2 fois) et de photos, participé,
volontairement ou non, à nous faire passer pour des personnes
irrespectueuses des bâtiments et sales.
Nous nous inscrivons en faux et tenons
à vous rappeler que :
- Nous avons à notre arrivée effectué un ménage des pièces accessibles de la MNE ainsi que des berges pour le moins encombrés de détritus et non entretenue(cf article http://faisonsdelaresistance.blogspot.fr/2015/03/samedi-cest-le-grand-nettoyage-et.html)
- nous avons débouché les canalisations d'évacuation de l'eau
- nous avons nettoyé l'espace entre la MNE et la maison voisine
- Nous avons laissé close les pièces condamnées
- Nous avons laissé dans son état d'origine le mobilier
- Nous n'avons dégradé ni l'intérieur, ni l'extérieur de la MNE
En plus de cela, en parallèle, nous
avons mis en place des ateliers collectifs et partagés : chant,
dessin, relaxation, construction d'un toilette sec, construction d'un
abris extérieur, fabrication de banderoles, décoration des pièces.
Nous avons aussi organisé 2 pique-nique partagés (prés de 300
personnes présentes), 2 gouters partagés (50 personnes), nous avons
organisé une réunion citoyenne de débat autours du futur possible
de la maison (50 personnes), nous avons accueillis de nombreux
citoyens pour un café, une discussion, une visite des berges (on
les estime à plus de 100 sur les 18 jours d'occupation), nous avons
organisé une soirée de concert de soutiens qui a réuni plus de 200
personnes. Vous trouverez différentes vidéos que nous avons réalisé
de toutes ces actions sur
https://vimeo.com/album/3304002.https://vimeo.com/123043864.
Nous estimons donc que votre
traitement des derniers événements et l'image que vous laissez à
vos lecteurs de notre présence sur place est incomplète et mérite
un complément d'information.
En outre, nous nous étonnons
également que vous n'ayez pas parlé du soudage des portes d'accès
du portail de la MNE suite à notre départ, entrainant
l'impossibilité pour les 2 associations encore domiciliées à la
MNE (kazacycle et le club photo et vidéo) de se rendre dans leur
locaux, d’accueillir leurs adhérents et d'avoir usage de leur
matériel.
Petit point juridique que vous auriez
aussi pu aborder à notre sens, nous rappelons que la plaidoirie
demandant notre expulsion en urgence de la maison porté sur la
préservation de l'aspect public de ce lieu. N'y aurait il pas une
certaine contradiction ?
Sans vous cacher
notre déception quant à l'information que vous avez souhaité
laissé filtrer, nous restons à votre disposition pour discuter de
tout cela et nous demandons à être entendu quand à notre droit de
réponse, qui ne peut en aucune manière se réduire à un entrefilet
dans la rubrique « Courrier des lecteurs » tant les
enjeux évoqués ici sont importants pour tous les Romanais.
Dans
l'attente d'une réponse de votre part (resistancedeluxe@gmail.com),
nous vous transmettons nos salutations cordiales.
Le collectif des ex-occupants de la
MNE